
أصدرت هيئة الرؤساء للاتحاد الدولي يوم السبت 27 ديسمبر 2025 بيانا عبرت فيه عن تضامنها مع رئيس الجمعية في دفاعه عن استقلال القضاء وممارسته لمهامه كرئيس للجمعية وذكرت بالمراسلة التي تولت توجيهها بتاريخ 26 أكتوبر 2025 إلى كل من رئيس الجمهورية ورئاسة الحكومة ووزارة العدل للتعبير عن عميق انشغالها لما آلت إليه أوضاع القضاء في تونس ومطالبة السلطات التونسية بإيقاف جميع التتبعات حالا ضد رئيس الجمعية وضد كل القضاة التونسيين من أجل الدفاع عن استقلال القضاء وممارستهم لحرية التعبير والتنظم.
وقد أكدت هيئة الرؤساء بالاتحاد الدولي للقضاة من خلال بيانها الصادر يوم السبت إدانتها الكاملة للتتبعات المثارة ضد رئيس الجمعية والتي تنضاف للتتبعات التي طالته منذ سنة 2022 واستهدافه من أجل أدائه لمهامه على رأس جمعية القضاة التونسيين مذكرة بأن القضاة يجب أن يكونوا قادرين فرادى ومجتمعين على المشاركة في النقاش العام حول تنظيم القضاء وعمله واستقلاليته دون خوف من الضغوط أو الإجراءات الردعية أو الإجراءات التي قد تعوق أداءهم لمهامهم داعية السلطات التونسية إلى وضع حد للإجراءات الانتقامية والمضايقات التي يتعرض لها رئيس الجمعية وجميع القضاة التونسيين الذي يعبرون بحرية عن آرائهم المدافعة عن القضاء المستقل وإلى احترام المعايير الدولية لاستقلال القضاء وحق القضاة في التعبير والاجتماع والتنظم المكفول لهم بموجب النظام الأساسي العالمي للقاضي المعتمد من الاتحاد الدولي للقضاة.
وفيما يلي البيان الصادر عن هيئة الرؤساء للاتحاد الدولي للقضاة باللغتين الفرنسية والانقليزية:
– البيان باللغة الفرنسية
Déclaration du Comité de la Présidence de l’Union Internationale des Magistrats (UIM)
Soutien au Président de l’Association des Magistrats Tunisiens, le Juge Anas Hmedi
Le Comité de la Présidence de l’Union Internationale des Magistrats (UIM), organisation internationale indépendante regroupant les associations de magistrats de 93 pays et dont l’objectif statutaire est la défense de l’indépendance du pouvoir judiciaire et de l’État de droit, a pris connaissance des informations faisant état de l’ouverture de nouvelles poursuites pénales en Tunisie contre le Juge Anas Hmedi, Président de l’Association des Magistrats Tunisiens, sur la base de déclarations médiatiques en tant que président de l’association et défendant l’indépendance de la justice en Tunisie.
Rappelant sa lettre adressée le 26 octobre 2025 au Président de la République Tunisienne, au Président du Gouvernement et à la Ministre de la Justice, exprimant les profondes inquiétudes de l’UIM quant à la situation de la justice tunisienne et appelant les autorités à mettre fin aux poursuites disciplinaires et pénales engagées contre le Président de l’Association des Magistrats Tunisiens, liées à l’exercice de ses responsabilités associatives en faveur de l’indépendance de la justice,
Le Comité de la Présidence :
•Condamne ces poursuites pénales dirigées contre le Président Anas Hmedi, qui s’ajoutent à celles engagées depuis 2022 et le ciblant pour son action à la tête de l’Association des Magistrats Tunisiens, oeuvrant pour la promotion, la protection et la sauvegarde de l’indépendance du pouvoir judiciaire en Tunisie, conformément aux principes et valeurs de l’UIM et aux normes internationales relatives à l’indépendance, l’impartialité et la responsabilité du pouvoir judiciaire ;
•Rappelle que les magistrats doivent pouvoir, individuellement et collectivement, participer au débat public sur l’organisation, le fonctionnement et l’indépendance de la justice, dans le respect de leurs devoirs de réserve et de responsabilité, sans craindre de pressions, de mesures dissuasives ni de procédures susceptibles d’entraver l’exercice de leurs fonctions institutionnelles ;
•Appelle fermement les autorités tunisiennes à mettre fin aux représailles et au harcèlement visant le Président Anas Hmedi ainsi que tous les magistrats tunisiens exprimant librement leur voix en faveur d’une justice indépendante ;
•Exhorte à nouveau les autorités tunisiennes à respecter les normes
internationales relatives à l’indépendance de la justice et le droit d’expression et d’association garantis aux magistrats par le Statut Universel du Juge, adopté par l’UIM.
Fidèle à ses objectifs statutaires, l’UIM demeurera attentive à l’évolution de la situation en Tunisie et se réserve le droit d’entreprendre toute initiative appropriée, y compris par d’éventuelles communications adressées aux autorités concernées, afin de promouvoir et de protéger l’indépendance de la justice, dans l’intérêt de l’État de droit et de la confiance du public dans la justice.




